L'histoire du Vin de Paille de Corrèze le "Miel des Muses" |
La vigne a été introduite en bas Limousin par les Romains au cours du IIIème siècle. Le vin de Paille, en latin le "passum", était très utilisé dans de nombreuses recettes romaines. Puis les Gaulois ont inventé le tonneau pour remplacer les fragiles amphores romaines et ainsi sécuriser son transport.
Avec la christianisation, les curés et
les abbés ont fait le reste au IXème et
Xème siècles.
Enfin, la noblesse et la bourgeoisie se sont converties au vin comme
ressource commerciale.
En 1789, le vignoble corrézien comptait 10826 ha, puis 17000
ha en 1875, avant
que l'oïdium et le phylloxéra fassent
disparaître ces antiques cépages.
Des recherches menées par l'historien Gilles
Quincy ont mis à jour un document de 1821 signé
de Planchard de la Grèze expliquant la fabrication du vin de Paille.
On peut aussi voir un écusson
daté de 1715 sur la porte de l'ancien collège de
Beaulieu sur
lequel est écrit en grec et en latin :" Tu
cherches le Miel des Muses ? Arrêtes toi ici et bois.
Je te donnerais en abondance un nectar plus doux que tous les miels".
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La
légende de Dagobert
C'est l'histoire du bon Saint Eloi, qui, un beau jour de 622,
se rendait à Rocamadour. Il faisait chaud, la route était
pénible, il s'arrêta pour se reposer dans le petit
port de
Vellinus (Beaulieu aujourd'hui).
Les habitants s'empressèrent de lui apporter
nourriture et
boisson, notamment une jarre de vin de Paille, doux et réconfortant.
Saint Eloi apprécia tant ce nectar qu'il en
commanda quelques
outres pour les ramener à Paris et en faire présent
au bon Roi Dagobert, lequel fit tant honneur au vin de Paille qu'il en mit sa culotte à l'envers !
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